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Le Libé des écrivains

Le mystère des élections belges expliqué à ceux qui n’y comprennent rien, par Thomas Gunzig

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Le même jour que les européennes se tiendront en Belgique les scrutins fédéral et régional. Dans un pays où le pouvoir n’est entre les mains ni du roi ni du Premier ministre, tentative de démêler les mystères et les enjeux de ces votes que personne n’attend vraiment.
par Thomas Gunzig
publié le 11 avril 2024 à 20h31
A l’occasion du Festival du livre de Paris les 12, 13 et 14 avril, nos journalistes cèdent la place à des autrices et auteurs pour un numéro exceptionnel et un supplément de 8 pages spécial Québec. Hervé Le Tellier et Dany Laferrière sont les rédacteurs en chef de cette 17e édition du Libé des écrivains. Retrouvez tous les articles ici.

Le 9 juin en France, chez vous, auront lieu les élections européennes. En Belgique, pays dont je partage la nationalité avec un peu moins de 12 millions de personnes, auront également lieu les élections fédérales et régionales. Peu de gens le savent. Le monde est déchiré par des drames sans noms et des périls abyssaux. Qui s’intéresserait alors à l’avenir d’un petit royaume qu’une majorité d’humains serait incapable de situer sur une carte et dont les tourments n’ont aucune conséquence au-delà de ses frontières ?

J’imagine néanmoins, qu’il est des gens qui, comme moi, s’intéressent aux bizarreries, à l’étrange, au paradoxal et plus généralement à l’obscur parce que, comme moi, ils ont l’intuition que la compréhension de ce genre de choses est susceptible de nous ouvrir à des vérités universelles. C’est à eux que ces quelques lignes s’adressent.

Quels sont les enjeux, quels sont les acteurs des élections belges du 9 juin ?

Le pouvoir n’existe pas vraiment

Une élection a pour objet de désigner qui aura le pouvoir. Pour comprendre les élections belges, il faut donc comprendre de quoi est fait le pouvoir en Belgique. En France le pouvoir existe, il se voit, il se sent, il est fort, il est à la fois central et vertical, il est présidentiel. En Belgique, le pouvoir n’existe pas vraiment. Il s’agit là d’une clé fondamentale pour qui veut comprendre le pays. Nous avons bien entendu un roi, Philippe de Belgique. C’est un homme sensible et réservé dont l’activité de monarque est purement protocolaire. Absolument tout da

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