Pollution, saturation des routes : l'écobonus proposé sur d'autres axes de la Métropole de Lille

Le programme anti-embouteillages avec écobonus va être lancé sur deux autres axes routiers de la Métropole Européenne de Lille (Nord) dès septembre 2024. Précisions.

Gros bouchons sur l'autoroutes A1 ce vendredi 16 février 2024, près de Lille (Nord), après des accidents.
Éviter les bouchons et limiter les pics de pollution : voilà les objectifs affichés de ce dispositif, qui permet aux participants d'être récompensés financièrement. ©Illustration/Adobe Stock
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Lutter contre la pollution et la saturation des axes routiers par la récompense financière. Voilà la proposition lancée par la Métropole Européenne de Lille (Nord), avec sa vaste opération anti-embouteillage, et son système d’écobonus. Le principe : récompenser les automobilistes qui choisissent de laisser leur voiture au garage et évitent les heures de pointe. Le dispositif sera lancé sur deux nouveaux axes à la rentrée de septembre 2024.

Après l’A1 et l’A23, au tour de l’A25 et de la RN41

L’un des ordres du jour du Conseil métropolitain du vendredi 19 avril 2024 était l’écobonus. D’abord testé en 2023 sur deux axes très empruntés de la métropole lilloise, l’A1 et l’A23, le dispositif sera lancé à la rentrée de septembre 2024 sur l’A25 et la RN41. « On reste sur la même forme calendaire », annonce Sébastien Leprêtre, élu MEL chargé des mobilités et transports publics. Soit de septembre à juin (2025).

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Ce dispositif a été pensé « pour inciter les conducteurs ‘autosolistes’ à changer leurs pratiques », présente la MEL. Elle « souhaite les encourager à utiliser un autre mode de déplacement lors des heures de pointe, à co-voiturer ou à décaler leurs trajets en dehors de ces moments ».

Dans son programme, baptisé « Changer, ça rapporte », elle récompense les automobilistes qui changent leurs habitudes, avec l’écobonus. Cela se traduit par 2 euros remis, par trajet « évité », et peut aller jusqu’à 80 euros par mois.

Quels axes, quand s’inscrire ?

Les axes routiers suivants sont concernés par la mesure, entrant en vigueur à la rentrée prochaine : 

  • L’A25 (Dunkerque – Lille) ;
  • La RN41 (La Bassée – Lille). 

Le dispositif sera lancé sur les secteurs d’Armentières, Hazebrouck, Bailleul, Steenvoorde, Saint-Omer, Aire-sur-la-Lys, Béthune, Lens et Dunkerque.

Voici le calendrier prévisionnel à avoir en tête : 

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  • Du 2 mai au 21 juin : pré-inscription des volontaires sur le site changercarapporte.fr ;
  • Juin : détection des volontaires sur les axes concernés via les caméras LAPI ;
  • Juillet-août : finalisation de l’inscription (vérification faite) et dossier complété (pour la remise de la somme sur le compte bancaire de l’usager) ;
  • Septembre : lancement du programme.

Plus de 2 000 participants pour le premier test

La MEL se targue d’un succès, sur sa première expérimentation, qui comptait en avril dernier plus de 1 000 inscrits. Un an plus tard, c’est monté à 2 376 participants. « Aujourd’hui, plus de 2 000 effacements journaliers sont réalisés selon la répartition suivante : 60 % des trajets évités concernent l’A1 et 40 % des trajets évités concernent l’A23 », détaille la MEL, qui atteint son objectif de 6 % d’effacements aux heures de pointe. 

L’écobonus et la régulation de vitesse sur l’A1 est une addition vertueuse.

Sébastien Leprêtre, élu à la MEL en charge des mobilités et transports publics.

Côté chiffres, la MEL indique que, « prenant compte d’une moyenne de 35 km réalisée par les participants pour se rendre de leur domicile à leur lieu de travail, d’une moyenne de 1 480 effacements réalisés par jour depuis le lancement du programme (hors déshorage*) et d’une estimation de l’Ademe lui indique que 35 km réalisés en voiture thermique correspondent à 8,0 kg de CO2 émis, 9,2 tonnes de CO2 auraient été évités par jour, soit 957 tonnes de CO2 évitées depuis le début du programme. » 

*Déshorage : travailler en horaires décalées pour éviter de circuler en heure de pointe.

Télétravail, décalage des horaires, transports…

Les modes alternatifs privilégiés sont les suivants :

  • télétravail (43 %),
  • décalage des horaires de travail (34 %),
  • transports en commun (10 %),
  • covoiturage (9 %),
  • modes doux (4 %).

Sébastien Leprêtre estime que, si l’expérimentation prendra fin sur les deux premiers axes en juin 2024, les habitudes devraient être gardées. « Si on regarde l’exemple de Rotterdam [projet né en 2015 sur le même principe : un « péage positif » pour les automobilistes qui changent leurs habitudes, NDLR], on constate que les bonnes habitudes restent. Il n’y a pas de raison que ce soit différent. »

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