Les contrats de rivières, chefs d'orchestre des Journées wallonnes de l'eau
Les journées wallonnes de l'eau auront lieu cette année du 16 au 31 mars. À cette occasion, de nombreuses activités seront organisées dans toute la région, afin de sensibiliser un maximum de personnes à l'importance de la qualité de l'eau. ASBL institutionnelles, les 14 contrats de rivière de Wallonie sont les coordinatrices locales du projet.
- Publié le 12-03-2024 à 12h02

Les Journées Wallonnes de l'Eau prennent place chaque année à la même période, lors de la deuxième quinzaine du mois de mars. Si elles sont le fruit d'une initiative régionale, elles sont pilotées localement par des acteurs peu connus du grand public : les contrats de rivière. "C'est une plateforme qui vise à réunir tous les acteurs d'un territoire concernés par la gestion durable de l'eau. Nous sommes toujours attachés à un bassin-versant, c'est-à-dire à une vallée. Notre but est d'élaborer des actions pour améliorer la qualité des cours d'eau", explique Vincent Golabek, coordinateur du contrat de rivière Dendre, qui s'étend d'Ath à Lens. La Wallonie picarde est partagée entre deux contrats de rivière, celui de la Dendre et celui de l'Escaut-Lys.
Le liant d'un réseau de partenaires
"Nous sommes des ASBL institutionnelles reconnues par le Code de l'eau, ce qui nous donne des obligations à remplir." indique Vincent Golabek. Les contrats de rivière ont pour mission principale de tenir un inventaire des cours d'eau et des atteintes visuelles qui y sont constatées. "On répertorie toutes ces dégradations dans le but que nos partenaires puissent connaitre les points noirs et agir en conséquence. Notre idée est d'assurer une communication pour que les services compétents prennent le relais."
Les contrats de rivière sont principalement soutenus par les administrations publiques : région, provinces et communes. Mais parmi leurs partenaires, ils comptent également des intercommunales comme IPALLE, des cercles naturalistes, des fédérations de pêcheurs ou des acteurs du monde associatif.
Le moteur des Journées wallonnes de l'eau
En plus du constat des dégradations faites au cours d'eau, les contrats de rivière sont investis d'une deuxième mission : la sensibilisation du public à la préservation des cours d'eau. "Le service public wallon nous charge d'être les coordinateurs des activités à l'échelle de notre bassin." explique Vincent Golabek. Concrètement, les contrats de rivière ont pour but d'encourager leurs partenaires à proposer des activités de sensibilisation sur la thématique de l'eau. "Nous avons un rôle d'incitateur. Ce n'est pas toujours facile de susciter l'envie d'organiser quelque chose, mais cela met en évidence notre rôle, l'importance d'être derrière eux pour encourager ça." constate Edwige Colin, animatrice du contrat de rivière Escaut-Lys.
Les activités des Journées wallonnes de l'eau sont donc davantage organisées par les partenaires des contrats de rivière, comme les administrations communales ou les Parcs naturels de la région. Mais les ASBL proposent elles aussi des animations, comme la visite guidée de l'église Saint-Jean qui aura lieu le 30 mars et qui sera organisée par le contrat de rivière Escaut-Lys. "Il y a des actions familiales, des chantiers, des conférences… La variété des activités attire des gens qui ne seraient habituellement pas venus à des évènements sur l'environnement." indique Edwige Colin. Grande nouveauté cette année, la région a mis au point une carte qui permet aux personnes intéressées de découvrir toutes les activités proposées.
"Il y a encore de gros efforts à faire"
La mission principale des contrats de rivière est de faire le point sur la situation des cours d'eau. "L'un des points à améliorer, c'est l'assainissement des eaux." déclare Vincent Golabek. Autour de nous, l'urbanisation et l'agriculture exercent une pression énorme sur l'eau. Seuls quelques cours d'eau se voient qualifiés de "bons", tandis que les autres oscillent entre "moyens" et "mauvais". "Cela s'améliore, mais il faut du temps. Même si on installe des stations d'épuration, il faut le temps que la nature reprenne ses droits." explique Edwige Colin.