Le Domaine de Chercq: plus de 120 hectares dédiés à la biodiversité et au maillage écologique
Une équipe de professionnels passionnés construit le futur du Domaine de Chercq, un espace de 120 hectares où le respect de la nature prime sur la productivité. En été, une épicerie de produits locaux jouxtera le potager qui propose déjà à la vente des légumes bio et de saison.
- Publié le 27-01-2023 à 09h01
Le Domaine de Chercq, c’est un vaste espace composé de champs, de prairies, de bois, d’un potager et d’un verger (planté cette année), qui jouxte la célèbre drève Thorn conduisant au château (privé) du même nom.
" Le Domaine de Chercq (et son potager), c’est surtout le résultat du travail de toute une équipe qui s’investit dans l’amélioration de la biodiversité en respectant le maillage écologique, explique Alexis Grégoire, responsable de l’exploitation depuis 3 ans.
Quand on parle d’investissements, c’est aussi au sens propre qu’il faut le comprendre, puisqu’on y plante notamment des haies et on y réalise des couverts d’hiver pour la faune sauvage (composée notamment de lièvres, chevreuils, perdrix, faisans…) pour laquelle nous réservons des parcelles pour lui permettre de se nourrir.
À ce propos, il faut également noter que les vaches élevées sur le domaine - une quarantaine de têtes dont une dizaine de jeunes - ne mangent que de l’herbe (fraîche, sous forme de foin ou de préfané) qui pousse sur le site…"
Sur l’ensemble du terrain, où l’on peut également voir paître quelques moutons jouant notamment le rôle de tondeuses naturelles, 120 hectares sont dédiés à cette initiative écologique (dans le sens environnemental du terme) gérée par la SRL qui porte tout naturellement le nom de "Domaine de Chercq".
Des légumes de saison toute l’année
D’aucuns sont d’ores et déjà habitués aux rendez-vous que donnent aux amateurs de légumes et de produits frais, Raphaël Bonchoux et Nathalie Dupire, tous les mercredis et samedis matins.
Cela, dans un cabanon qui restera en place jusqu’à ce que l’épicerie, en cours de construction quelques mètres plus loin, soit opérationnelle, vraisemblablement au début de l’été. Un dernier bâtiment construit de manière durable exclusivement avec le concours d’entreprises ou d’artisans locaux.
" Nos légumes portent le label bio, explique Raphaël.
Ici, nous pratiquons la permaculture et nous travaillons avec un sol vivant qui n’est pratiquement pas retourné dans le potager qui occupe 1,3 hectare. Les insectes et les micro-organismes décomposent les apports organiques, comme les feuilles mortes par exemple, ce qui assure la fertilité du sol de manière totalement naturelle", ajoute Nathalie.
"On veille également à créer des associations de cultures avec des plantes et/ou des légumes qui se protègent les uns les autres. Comme, par exemple, des carottes dont l’odeur fait fuir une espèce de mouche fatale aux poireaux qui poussent sur la même parcelle, poursuit Raphaël. Ou le basilic que l’on place sous les pieds des tomates, ce qui permet de combattre naturellement le mildiou…"
Inutile de préciser que vous ne trouverez sur le domaine que des légumes de saison, soit une bonne centaine de variétés différentes durant la meilleure période.
On les retrouvera bien évidemment dans les étals de la future épicerie où l’on pourra également acheter de la viande (de veaux et de bœuf) provenant des vaches Angus élevées sur le site, mais encore du miel, grâce aux ruches installées sur place, tout comme les fleurs comestibles - cosmos, tagettes, pensées, Mauves, etc. - qui se font également une petite place au soleil dans ce petit coin de paradis. À terme, le "Domaine de Chercq" (et son potager) devrait également proposer de l’huile de colza et de tournesol issue de plantes cultivées à Chercq, sans oublier les œufs pondus par les poules qui courent dans le bois tout proche…
La plupart des produits seront aussi disponibles dans un distributeur automatique qui sera installé juste devant l’épicerie.
D’autres projets durables dans les tiroirs
Alexis Grégoire, Raphaël Bonchoux et Nathalie Dupire sont les membres de l’équipe que vous croiserez le plus souvent sur place car ils sont aussi en contact direct avec les visiteurs. Le premier, 37 ans de Quevaucamps, termine une conversion en agronomie. Engagé par le Domaine depuis trois ans, il gère les cultures, les travaux d’entretien, les bois et donne un coup de main logistique à l’épicerie. Raphaël, Tournaisien de 21 ans, maraîcher et horticulteur, a été engagé juste après ses études à l’Ipes, il y a un an et demi. Quant à Nathalie, 34 ans de Péronnes,elle est spécialisée dans le graphisme (formée au Carré des arts de Mons) et est engagée depuis 8 mois avec pour mission de gérer la communication du Domaine de Chercq. Elle accueillera également la clientèle de l’épicerie.
Une équipe jeune et dynamique qui aura l’occasion de porter les futurs projets qui se dessinent déjà pour le Domaine.
Car, outre l’épicerie qui devrait être opérationnelle au début de cet été, diverses structures vont se construire dans les mois et années à venir: un bâtiment administratif et un autre (doté d’une chambre froide) pour le stockage des produits seront érigés (en matériaux durables) de même que 5 grandes serres sur une superficie totale de 1000 mètres carrés.
Le souhait est de viser l’autonomie énergétique ; diverses options sont actuellement à l’étude pour y parvenir. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces différents projets en temps utiles.
Pour tous renseignements: info@chercq.be ou par tel.: 069/580125. FB: Domaine de Chercq