Dégât des eaux8.000 piscines olympiques de fuites d’eau sur 10 ans en métropole de Lille

Métropole de Lille : Les fuites d’eau représenteraient 8.000 piscines olympiques sur 10 ans

Dégât des eauxFace à l’ampleur du problème des fuites sur son réseau d’eau, la métropole de Lille espère économiser 20 millions de m3 en dix ans grâce à la mise en place de sondes acoustiques
Un chasseur de fuites sur le réseau de distribution d'eau potable dans la métropole de Lille (illustration).
Un chasseur de fuites sur le réseau de distribution d'eau potable dans la métropole de Lille (illustration). - M.Libert / 20 Minutes / 20 Minutes
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Le réseau d’eau potable de la métropole de Lille est très étendu (4.300 km) et vieillissant, soumis à des contraintes humaines, climatiques et géologiques, ce qui provoque de nombreuses fuites, visibles ou non.
  • La collectivité va progressivement installer 5.000 nouveaux capteurs acoustiques, chacun permettant de détecter des fuites sur 250 mètres de rayon.
  • Grâce à ces capteurs, l’objectif est de réparer ces fuites, car elles représentent des milliers de litres d’eau potable perdus chaque jour. L’ambition de la MEL est d’économiser 20 millions de m3 d’eau en dix ans.

«J’adore l’eau, dans 20 – 30 ans y’en aura plus », assurait très sérieusement Jean-Claude Vandamme… il y a vingt ans. Si l’on n’en est fort heureusement pas encore là, son analyse n’est pas erronée pour autant.

Ainsi, pour préserver la ressource, et aussi parce que ça coûte de l’argent, la Métropole européenne de Lille (MEL) compte bien économiser le volume pharaonique de 20 millions de m3 d’eau en dix ans. Et il ne s’agit pas de vous empêcher de vous doucher, mais simplement de réparer les fuites sur le réseau d’eau.

Parce qu’il est très étendu, plus de 4.300 km, vieillissant, soumis à des contraintes humaines, climatiques et géologiques, le réseau d’eau de la MEL est une vraie passoire. Il suffit de réparer une fuite pour que d’autres apparaissent. Et encore, cela vaut pour celles que l’on voit. Alors certes, il existe bien des chasseurs de fuites, mais ils ne peuvent ni être partout, ni avoir l’oreille assez fine pour détecter le « plouc plouc » d’un goutte-à-goutte sur une canalisation enterrée. Et du coup, chaque jour, ce sont des milliers de litres d’eau potable qui retournent ainsi à la nature.

Des mouchards qui captent les fuites à 250 m

Pour tâcher de remédier à cela, mercredi, la MEL a posé la première d’une série de 5.000 sondes, ou capteurs acoustiques, destinées à écouter le réseau d’eau potable. En complément des sondes déjà installées, les nouvelles sont plus performantes, capables de détecter une fuite dans un rayon de 250 m.

Le déploiement durera dix-huit mois mais, à terme, l’investissement sera payant. En effet, grâce à ces mouchards, la collectivité compte économiser pas moins de 20 millions de m3 d’eau en dix ans, soit l’équivalent de 8.000 piscines olympiques. Que ça ne vous empêche pas pour autant de freiner sur les chasses d’eau de votre côté.

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