Le castor a longtemps été chassé pour sa viande, mais surtout pour le castoréum, la sécrétion qui imperméabilise son pelage. La substance était utilisée en parfumerie et en médecine (grand mangeur de bouleau, le castor est riche en acide acétylsalicylique).
L’espèce a donc totalement disparu de notre pays pendant 150 ans… Jusqu’à sa réintroduction, illégale et sauvage, entre 1998 et 2000. Depuis la Meuse et ses affluents, le castor a mis vingt ans avant de parvenir et s’installer en Haute-Sambre : "On sait depuis 2020 qu’il y a des castors entre les écluses de Solre-sur-Sambre et de Labuissière, explique Philippe Collard, vétérinaire et organisateur d’un recensement de castor ce week-end dans son village de Bersillies-l’Abbaye. L’an dernier, en février, on a repéré 4 familles. Deux dans la réserve de Labuissière, une sur la Hante et une sur la Thure. Cette année, on recommence le recensement pour voir s’il n’y en a désormais pas plus".
40 bénévoles se sont réparti 9 tronçons pour remonter au plus haut les berges de la Thure et de la Hante à la recherche de traces de l’animal.