Villeneuve d'Ascq. Un nouvel outil scientifique unique en France sur le campus

Le mercredi 4 janvier, sur le campus Cité scientifique à Villeneuve d'Ascq (Nord) un nouvel outil scientifique a été inauguré. unique en France, il devrait permettre des avancées.

Le mercredi 4 janvier, un nouveau spectromètre unique en France a été inauguré à Villeneuve d'Ascq sur le campus Cité scientifique.
Le mercredi 4 janvier, un nouveau spectromètre unique en France a été inauguré à Villeneuve d’Ascq sur le campus Cité scientifique. (©Lille Actu/ Laurine Pollavini)
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« Les projets comme celui-ci sont longs et ambitieux mais ils valent le coup ». Ce sont les mots de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, le mercredi 4 janvier 2023 lors de l’inauguration du nouveau spectromètre sur le Campus Cité scientifique de l’université de Lille, à Villeneuve-d’Ascq

Cet outil est unique en France et c’est seulement le 7ème dans le monde. Il s’agit d’un spectromètre à résonnance magnétique nucléaire (RMN) 1200 mégahertz. La spécificité de cet outil est qu’il produit un champs magnétique 600 000 fois supérieur à celui de la Terre. 

Mieux étudier les matériaux

Ce spectromètre va permettre aux scientifiques de mieux étudier les matériaux et leur composition. Il permet en effet d’étudier les noyaux magnétiques des atomes. Les atomes sont les composants de la matière. Ils sont invisibles à l’œil nu parce qu’ils sont trop petits pour être perçu par l’œil humain et même par la plupart des microscopes. 

Avec ce nouvel outil, les scientifiques pourront étudier des matériaux plus complexes et avec des échantillons plus diluées. C’est-à-dire qu’ils auront besoin de moins de matière pour étudier ces matériaux. 

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Des avancées dans de nombreux domaines

Cette technologie devrait permettre des avancées dans de nombreux domaines. Il y aura notamment des études dans le domaine du réchauffement climatique. Les scientifiques vont pouvoir essayer de transformer le dioxyde de carbone (CO2) en des matériaux différents comme par exemple des plastiques biodégradables. 

Autre domaine dans lequel ce spectromètre pourrait avoir des bénéfices : la santé. Il devrait permettre de mieux étudier certaines protéines très présentes chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et de celle de Parkinson.

Cet outil peut également aider dans le domaine de l’industrie. Par exemple, le spectromètre devrait aider les ingénieurs à développer de nouvelles protections plus durables pour les pièces d’aéronautique comme les avions. 

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Un projet de long terme

Le projet de ce spectromètre date de 2011. A l’époque, une telle technologie n’existait pas encore. Il a donc fallu partir de zéro. En 2014, le site de l’université de Lille a été choisi, notamment grâce aux soutiens financiers présents sur le territoire.

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C’est seulement en 2022 que le spectromètre a pu être mis en service. Jusqu’à maintenant il était en phase de test. Il sera prochainement ouvert à toute la communauté scientifique nationale et internationale. 

Un financement porté par de nombreux acteurs

Le coût de création et de construction de ce spectromètre est de 12,5 millions d’euros. Il a été en grande majorité financé par l’Europe via le fond FEDER et par l’Etat. La région, le CNRS, le département du Nord et la Métropole Européenne de Lille (MEL) ont également participé. 

Le bâtiment qui accueille le spectromètre à quant à lui coûté 2,5 millions d’euros. Financé par le département, la MEL et l’université de Lille, il répond à des caractéristiques très spécifiques. 

Avec cette nouvelle installation, le président de l’Université de Lille, Régis Bordet espère bien « que le campus Cité scientifique deviendra reconnu au niveau national ». 

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