Ils sont plus de 43.000. 43.000 travailleurs passent la frontière franco-belge tous les jours pour aller travailler. Dans un sens ou dans l’autre, ils ont tous leurs raisons, mais ce que révèle l’Insee, l’institut français des statistiques, c’est que les résidents belges qui vont travailler en France sont de plus en plus nombreux. La hausse est de 35% (chiffres au 1er janvier 2021). Comment l’expliquer ?
Des Français qui habitent en Belgique
Tout d’abord, il faut savoir que la majorité d’entre eux (les trois-quarts) sont en fait des Français qui résident en Belgique. "Leur augmentation semble donc davantage témoigner d’un choix de la part de Français de résider en Belgique que d’une attractivité du marché du travail français pour les Belges", observe l’institut français. "La quasi-totalité des flux (97%, soit un peu plus de 8400 salariés) sont dirigés vers sept zones d’emploi, formant la "zone frontalière", parmi lesquelles cinq sont limitrophes avec la Belgique : Lille, Roubaix-Tourcoing, Valenciennes, Maubeuge, Dunkerque, Lens et Douai. Les zones d’emploi de Lille et Roubaix-Tourcoing accueillent à elles seules plus de 80% des flux".
En bref, il s’agit de Français qui viennent habiter chez nous mais travaillent encore en France. Pourquoi ? La plupart du temps, ce sont les circonstances de la vie les ont amenés chez nous, tout simplement. Un mariage, l’opportunité d’un emploi. Ils y trouvent parfois un immobilier moins cher, des amis sympas et… pas vraiment d’autre avantage !
Sauf évidemment pour ceux qui y viennent pour des raisons fiscales. Auquel cas, cela concerne plutôt ceux qui disposent d’un certain patrimoine.
Selon l’Insee, ils sont 8700, donc, à habiter en Belgique et à travailler dans les Hauts-de-France.
Ils habitent majoritairement dans la zone Tournai-Mouscron mais aussi dans la région de Mons, Courtrai, Ypres ou même Bruxelles. "L’arrondissement de Tournai-Mouscron concentre près des deux tiers des frontaliers travaillant dans les Hauts-de-France, détaille l’Insee. En effet, plus de 3000 résidents de cet arrondissement traversent la frontière pour rejoindre leur lieu de travail dans la zone d’emploi de Lille et 2600 se rendent dans la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing".