TransportLe préfet étudie la possibilité d’un couvre-feu pour l’aéroport de Lille

Lille : Le préfet étudie la possibilité d’un couvre-feu pour l’aéroport

TransportSi le projet d’extension de l’aéroport de Lille-Lesquin n’est pas remis en cause, les autorités ont en revanche diligenté une étude d’impact axée sur les nuisances nocturnes
L'aéroport de Lille-Lesquin (illustration).
L'aéroport de Lille-Lesquin (illustration). - M.LIBERT/20 MINUTES / 20 MINUTES
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Le projet d’extension de l’aéroport de Lille est toujours d’actualité malgré les nombreux opposants.
  • Une étude d’impact est néanmoins en cours pour évaluer les nuisances, notamment sonores.
  • Il s’agit de déterminer la mise en place d’éventuelles restrictions d’exploitation de type couvre-feu.

Malgré une opposition déterminée et rassemblant de plus en plus de voix, le projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Lille-Lesquin est toujours sur de bons rails. Alors qu’associations, élus et collectifs de riverains demandent l’abandon pur et simple de ce projet « anachronique », les autorités, elles, tentent de composer en proposant une consultation pour un éventuel couvre-feu.

Ils sont 39 maires de communes, directement impactées ou non par le projet d’extension de l’aéroport, à en réclamer l’abandon par le biais d’une lettre adressée au préfet. Du moins, l’abandon de toute la partie du projet consistant à doubler la capacité de l’infrastructure. A l’instar des associations, les élus plaident pour la réalisation de travaux strictement nécessaires, notamment pour la mise aux normes de sécurité. Un souhait qui ne trouve pas encore d’écho, ni du côté des autorités, ni du côté de l’exploitant, forts d’un avis favorable de l’autorité environnementale.

Consultations sur le couvre-feu

Mais, pour ménager la chèvre et le chou, l’autre demande des opposants, à savoir la mise en place d’un couvre-feu, n’a pas été balayée d’un revers de la main. Selon la préfecture, une étude d’impact est d’ailleurs en cours, réalisée par la société CGX Aero. Depuis février dernier, l’entreprise collecte donc des données afin de « dresser un diagnostic de la situation actuelle et de l’évolution des nuisances au cours des dernières années ».

La prochaine phase de cette étude d’impact, qui doit se dérouler entre juin et octobre, consiste à recueillir l’avis des différentes « parties prenantes », notamment des élus et des associations. La finalité de cette enquête, rappelons-le, n’est pas de juger de la pertinence ou non de ce projet, mais d’étudier l’éventuelle « mise en place de restrictions d’exploitation, de type couvre-feu, sur la plateforme », insiste la préfecture. La mise en œuvre de mesures découlant de cette étude d’impact est entre les mains du ministre des Transports qui en est l’instigateur.

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