Il succède à Georges-François Leclerc, arrivé dans la région en 2021. Bertrand Gaume a, après un peu plus d’un an passé en Essonne, pris ses nouvelles fonctions de préfet du Nord et des Hauts-de-France à Lille (Nord) ce lundi 5 février 2024.
Uniforme parmi d’autres uniformes, il a solennellement pris ses fonctions ce lundi matin, au Monument aux morts de Lille, situé place Rihour, au côté d’élus représentants de l’Etat et de représentants miliaires. Après un dépôt de gerbe, il a salué des officiers et a pris le temps de serrer des mains de spectateurs venus l’accueillir.
« Je ne connais pas du tout la région »
La même hospitalité a été manifestée envers les journalistes, qui ont eu le droit à une poignée de main, lors de la conférence de presse l’après-midi. Bertrand Gaume a admis d’entrée : « Je ne connais pas du tout la région. J’ai fait un tour de bicyclette hier, dans Lille. » En tout simplicité, c’est ainsi que l’on pourrait décrire cette présentation aux médias.
Bertrand Gaume a 49 ans, et est originaire de Clermont-Ferrand. Il occupe le poste de préfet depuis 2015, tour à tour en Corrèze (2015-2018), dans le Vaucluse (2018-2022) et dans l’Essonne (2022-2023). Il est diplômé de l’Institut National du Service Public (l’INSP), ex-ENA, et a « fait le choix des territoires, dès 2002 ».
Sa carrière préfectorale a été précédée de passages à Besançon et Bordeaux, en tant que directeur de cabinet du préfet, puis au ministère de la Défense notamment. Il endosse aujourd’hui une mission « dont [il] mesure la dimension » sur le territoire qu’est le Nord, « plus de deux fois plus gros que le département que je viens de quitter ».
Une rencontre avec les agriculteurs prévue mercredi
Les dossiers importants, ils lui ont été communiqués par son prédécesseur, et Bertrand Gaume les approfondira auprès « des acteurs sociaux, élus, associatifs, élus, agriculteurs ». Car son objectif est clair : aller à la rencontre des gens. D’ailleurs, il échangera avec des agriculteurs aussi tôt que mercredi 7 février. « J’y vais avec une posture d’écoute. S’il y a bien une profession qui sait ce qui ça veut dire persévérance, c’est la leur. »
Pour le reste, le préfet compte poursuivre « les efforts qui ont été faits en matière de sécurité« . C’est d’ailleurs celle des deux priorités qu’il cite en premier, avant le développement économique. La lutte contre le trafic de stupéfiants, « la mère de toutes les batailles », citée en exemple d’un côté, et l’expansion du port de Dunkerque de l’autre côté.
Amandine Vachez et Margot Nicodème
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